search

Accueil > La vie au lycée > L’ouverture culturelle > Le musée des Ursulines au lycée > Plumet, Les parisiennes

Plumet, Les parisiennes

mercredi 14 novembre 2012, par jmpetit

Plumet, Les parisiennes, inv.A688

Né à Mâcon en 1871 dans une famille d’artistes, Jean Plumet passe ses premières années à Paris où travaille son père. Il y découvre les styles qui, à la Belle Epoque, se succèdent à un rythme effréné et qui influenceront sa pratique artistique, connue grâce à sa régulière participation aux Salons d’Automne, des Indépendants et des Tuileries, principal moyen pour un artiste d’accéder à la reconnaissance de son talent.
Les Parisiennes (ou Les Passantes), œuvre conservée au musée des Ursulines, témoigne tant de son inscription dans les courants Art Nouveau puis fauve que de la complicité intellectuelle entretenue avec son cadet, Paul, styliste chez Paul Poiret. Les deux frères pratiquent en effet un dessin remarquable, un travail subtil des couleurs et mettent en avant la révolutionnaire fluidité des robes incarnée par les deux femmes du premier plan. De même, les cheveux des passantes, coupés à la garçonne, l’autonomie dont elles semblent jouir et l’évocation de la vie nocturne parisienne témoignent d’une société en pleine mutation. On se trouve néanmoins confronté à un étrange paradoxe : au lendemain de la Grande Guerre, alors que le Bauhaus existe déjà et jette les bases du style contemporain, alors que le cubisme s’est déjà développé, la population préfère les œuvres réalistes agrémentées de couleurs chatoyantes aux lignes froides et dépouillées que lui proposent les artistes d’avant-garde.