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violon, partition, mappemonde, tableau et fleurs Jeanne-Marie de La Balmondière

mardi 5 mars 2013, par jmpetit

Nature morte : violon, partition, mappemonde, tableau et fleurs
Jeanne-Marie de La Balmondière (Mâcon, 1750-1840)
Huile sur toile
H. 89 x L.112 cm
Fonds ancien du musée
Inv. 2008.0.6

Cette nature morte a toujours intrigué l’équipe du musée. Enregistrée à l’inventaire sans mention autre que «  ? en tout cas XVIIIe siècle », elle a fait l’objet d’une enquête. Un bichonnage a révélé en 2008 l’existence d’une inscription en partie basse du tableau : « PEINT PAR PERRIER 1649 ». La toile et le châssis semblent en effet anciens mais la comparaison ne permet pas de clarifier l’attribution à la famille Perrier travaillant à Mâcon et à Lyon avant 1656.
Une étude plus attentive des différents éléments composant le tableau a alors été entreprise, avec l’espoir de trouver de nouvelles indications. La représentation du Nouveau monde et de l’Océanie n’est pas déterminante puisque leur découverte par les européens remonte au XVIe siècle. De plus, le buste en médaillon de Louis XV rappelle la protection accordée aux explorateurs et la volonté royale de découvrir d’autres aires et de disperser les Lumières.
Cependant, plusieurs éléments du tableau font référence à une autre discipline : la musique. Dans les traits du jeune homme peint sur la toile, on peut voir une ressemblance avec Haydn – que Mlle de La Balmondière connaissait via les dessins de son ami Olagnon -, Mozart ou Vivaldi. De même, des partitions et un violon ornent la composition.
Entre les références à l’Antiquité, aux arts classiques et aux grandes découvertes, cette œuvre laisse s’entremêler bien des interprétations possibles.
Mail il pourrait s’agir d’autre chose encore. Si l’on tient compte des travaux de Mlle de La Balmondière, elle aurait pu copier ici, à nouveau, un peintre connu. Cette œuvre serait alors une interprétation « à la manière » des Attributs des arts (1769) ou des Instruments de musique (1770) d’Anne Vallayer-Coster (1744-1818).
Cette peinture reste malgré tout révélatrice d’un aspect important du genre de la nature morte traitant de grandes compositions.