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Gaston Bussière (1862-1928) Yseult la blonde

mardi 16 décembre 2014, par jmpetit

Gaston Bussière (1862-1928) Yseult la blonde

1er quart du XXe siècle

Huile sur toile 69,5 x 59 x 5 cm Inv. A. 1001, achat 1971

Les années 1911-1913 sont très riches en représentations d’Iseult, Isolde ou Yseult la blonde par Gaston Bussière, peintre mâconnais ayant vécu de 1862 à 1928. En effet, on ne compte pas moins de quatre peintures exposées au Salon ainsi que des études à l’huile ou au crayon, ou bien encore des gravures autour de cette thématique. L’antique légende mêlant récits francs et germains, avait trouvé une audience certaine en 1865 au travers de l’opéra de Richard Wagner, mais très vite, avec la guerre de 1870, l’intelligentsia française l’avait voué aux gémonies en tant que manifeste prussien. Une génération passée, les travaux de philologie de Joseph Bédier mettent en avant une adaptation synthétique des textes médiévaux qui sont édités en 1905.

De nouveau, les artistes se saisissent du mythe, jouant d’exotisme dans les subtilités du récit aux arcanes magiques. Le « philtre d’amour » puise au plus profond des sources européennes du roman. L’ambivalence fondamentale d’Iseult ou Yseult la blonde et de sa rivale Iseult aux blanches mains est alors magnifiée depuis cette esquisse jusqu’à La Coupe, du Salon de 1911, également conservée au musée des Ursulines. Le peintre concentre toute son habileté dans le travail du regard, fait de larges prunelles irisées de paillettes, révélant ainsi ce que Bussière estime être l’acmé du récit : le moment suivant l’absorption de la potion.

Marie Lapalus